Monday 29 April 2013
Iain Sinclair, Austerlitz & After-Tracking Sebald, 2013.
Les livres de Iain Sinclair ne se résument pas. Ils divaguent trop, flottant Downriver évidemment.
Comment alors condenser ce petit magnum opus de 28 pages, divagations d'un divagueur à un autre? Ne pas le faire, on sait bien s'en sortir de cette ornière la.
Sinclair sur Sebald, d'arpenteur psychotico-géographe à mytho-balladeur Saxon (Saxon=entre Anglais et Allemand? Un truc comme ça). Donc… Le flou est plus qu'esthétique, il est comme chez d'autres, essentiel. "Once again, he stood confused. 'It's so hard to remember where I walked with Sebald and where I'm recalling accounts of fictions deriving from our conversations".
On croise un peu ici du Volodine a Macao ici mais l'humidité y est plus froide- Climat et références obligent: l'éternel errant Rodinsky (nos fantômes y reviendront un jour a celui la), le cadavre flottant de Gemma Mc Cluskie, petite star de Plus Bel l'East End, repêché dans le Regent's Canal si cher a Sinclair…
Et puis cette histoire de sac… Et oui, ceux qui ont lu Austerlitz seront enchantés plutôt que déçus, le fameux sac de Sebald n'est pas le sien, mais celui du poete Stephen Watts. Juste une autre ex-appropriation. Smoke screen vs Smoke screens vs etc… Miroirs contre mirrors. Et en eaux troubles...
On sera par contre précis pour souligner le beau travail de la petite maison d'édition Test Centre, publiant a très petit tirage (ce volume est malheureusement epuisé) une revue (Sinclair, Petit et autres usual culprits), même un lp de Sinclair, Stone Tape Shuffle, histoire de se perdre de vive voix.
'Looking into the dark sky reflected in the trapped water of the lock basin, I noticed the pages of an open book. There was a book barge, a narrowboat crammed with paperbacks, moored on the far side of the bridge. A quick search, passing through here on a dull afternoon secured one item: Land Under England by Joseph O'Neill,1935. A dust wrapped first edition with bright black boards. 'He has elevated the thriller into literature,' says the irish poet AE in his foreword. 'The Story I have to tell is a strange one-so strange indeed that many people may not believe it.'
This volume, sheets detached, floating in loose arrangements of three and fours, is not a Gollancz novel. The text, when I studied my photographs with a magnifying glass, was German. W.G.Sebald's Austerlitz? I understood that Sebald wrote in German and then was translated into English. The Submerged text comes in solid machine-made blocks, soft focus under the smoky surface of the canal. I compared this page number, 162, to my english version. All interlocking like the labyrinthine vaults I saw in the dusty grey light, and which seemed to go on forever.
A few days later, a leg was found in the canal. The head and the other limbs, at the time of writing, have not been recovered.
Iain Sinclair, Austerlitz & After, Test Centre, 2013, pp7-8.
Très beau texte, oui, qui donne envie de lire le prochain "long" de Sinclair, puisqu'il en a un moment fait partie avant d'être recalé pour devenir un livre à part. Chez Test Centre, il faut aussi se procurer le petit zine maison, très DIY et surtout le LP de Chris Petit, The Museum of Loneliness, mélange de textes inédits et d'extraits de romans. A tomber, surtout lorsque Petit décrit à la file certains films par leurs détails cachés.
ReplyDeleteIvan, as-tu écouté l'album de The Caretaker, sorti l'an passé, Extra Patience (After Sebald) ?
ReplyDeletehttp://thecaretaker.bandcamp.com/
plus spécialement, le morceau But the stars had come out
http://www.youtube.com/watch?v=8T1_5dUI5dY
Splendide !
ReplyDeletehttp://www.whitechapelgallery.org/shop/product/category_id/1/product_id/1615
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ReplyDeletevous devriez traduire le texte pour Obsession, vu le public de Sebald en france...
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