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Wednesday 12 October 2011

Il était une fois... Samuel Fuller, 1987


On y croyait fort, on a eu tort. On s’est même obstiné (abandon à la 500ème page - call me an idiot), juste parce que la 4ème de couverture valait pour motto (« On n’avale jamais la fumée d’un cigare »… really ?)… mais voilà un cinéaste génial (revoyez Verboten illico presto, ça se trouve pour 5 euros dans les stores de dvd d’occase) + une vie féroce + un bon éditeur ne font pas forcément un bon livre : Un 3ème visage, l’autobiographie de Samuel Fuller sortie en août chez Allia est nulle. 700 pages d'anecdotes gagas, radotage partout... Tout ça sent la pisse de vieux.
On a une règle à DinD: ne jamais parler des livres que l’on n’aime pas. Chacun sait que plus on lit plus on a de (mal)chance de tomber sur des trucs nazes. Aussi, le mot d’ordre ici est de ravaler sa colère. Pas de temps à perdre avec ça, leur médiocrité. Mais notre autre idée fixe c'est de vous conseiller d’aller voir ailleurs, là où c’est mieux. Alors, on se souvient qu’en 1987 les Cahiers du Cinéma avaient sorti un livre d’entretien formidable intitulé Il était une fois… Samuel Fuller, mené par Jean Narboni et Noël Simsolo. C’est la même chose, les mêmes anecdotes, la même vie cabossée mais en mille fois mieux dirigés. Ça a même été réédité dans les années 90 en Ramsay Poche Cinéma. C’est dire si vous devriez trouver ça on line en moins de deux clics.

Jean Narboni et Noël Simsolo, Il était une fois... Samuel Fuller, Cahiers du Cinéma-éditions de l'Etoile, 1987

15 comments:

  1. Ceux qui me connaissent vraiment savent bien que ce post n'est qu'un prétexte pour passer une photo de chien. Quelqu'un a revu White Dog (Dressé pour tuer, en VF) récemment? c'est aussi bien que dans ma mémoire? Tiré d'un livre de Romain Gary bien malsain, lui aussi...

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  2. Christian Bourgois, dans mon souvenir, avait sorti il y a vingt ans la version romancée par Fuller himself de The Big red One (The Big red one, c'est le grand film de guerre maudit de Fuller, sa version faisait 4h, elle a été mutilée de moitié par les distributeurs, il ne s'en est jamais remis: et pour cause, The Big Red One c'est sa vie, le nom de l'unité dans laquelle il a servi durant la seconde guerre mondiale). The Big Red One, le livre, était grand, épais, impressionnant. J'étais trop jeune pour lire ça. Erreur, car c'est un truc que l'on ne revois jamais nulle part en occase... mais si quelqu'un ici l'a lu et peut me dire ce que ça valait en tant que livre, ce serait adorable

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  3. Les réponses les plus belles sont toujours celles qui arrivent par coïncidences: ce soir, à Beaubourg, dans son Encyclopédie des Guerres (la seule entreprise intellectuelle qui me passionne aujourd'hui en France), Jean-Yves Jouannais a lu un passage magnifique de The Big red One, avant d'en montrer l'extrait, tout aussi fort.
    On reparlera ici, très vite, de ce cours libre, drôle et affolant qu'est L'Encyclopédie des guerres, mais que ceux que ça intéresse sache que la prochaine aura lieu le 10 novembre, 19h, Beaubourg, Petite salle niveau -1. C'est gratuit.

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  4. Samuel Fuller ? Un cinéaste génial ? Je ne suis pas certain. N'est pas Peckinpah qui veut.

    Sinon, vous allez voir les conférences de Jouannais ! C'est un des meilleurs critiques d'art et un homme obstiné que je respecte beaucoup. Peut-être se croisera-t-on le 10 sans se connaître !
    Merci.

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  5. bah, Fuller vs Peckinpah? l'un ne fait pas le poids sorry... je confirme, l'autobiographie de fullere st une catastrophe, particulierement mal traduite... beuark.

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  6. À noter aussi, peut-être, l'interview de Fuller A Travelling Is A Moral Affair. Évidemment, si vous avez lu les deux ouvrages cités plus haut, ce sera de la redite, mais c'est toujours l'occasion de voir notre gars mâchouiller son cigare et balancer des « Goddamn ». Réalisé par Emil Weiss qui a également fait Falkenau, vision de l'impossible.

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  7. Moi aussi j'y croyais. Mais j'ai dû me rendre à l'évidence au bout de 300 pages. Affligeant !

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  8. @xgigatox

    Faire le poids ou ne pas faire le poids, on dirait le vocabulaire d'un match de boxe. Je connais pas très bien Fuller.
    Mais Schock Corridor est un peu caricatural dans sa galerie de portraits chocs. C'est un peu un tour de force qui vise à créer un spectacle daté.
    Bref, il me semble que l'homme est plus grand que son oeuvre.
    Sinon, je pourrais Nicholas Ray qui avait un sens de l'écriture que Fuller possédait seulement en puissance.
    Mais bon, si vous voulez on peut organiser un fight post-mortem. Billy le Kid de Peckinpah Vs Dressé pour tuer....

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  9. Vous connaissez Badlands (La ballade sauvage) de Malick ?
    Un bon film beaucoup moins malickien et donc plus intéressant que le reste de l'oeuvre de ce cinéaste qui me pose un problème.

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  10. The Naked Kiss, Pick up on South Street (Port de la drogue), Verbotten, Big Red One, Underworld USA, Park Row, White Dog, 40 guns (un grand grand western oublié, celui-là, parce que resté trop longtemps invisible ici pour des questions de droits bloqués), Shock Corridor (pour le découpage, pas pour les personnages, en effet)... Je prends tout ça de Fuller, sans chercher à opposer l'homme à Peckinpah (pas la même période, pas la même vision de l'Amérique, de l'Histoire: pas la même séquence). Sinon, Ivan, tu as raison sur Nicholas Ray, son écriture sur la seule puissance de Fuller passe-en-force (mais c'est ce caractère propre à Fuller que j'aime bien, justement).
    Je lâche le chien sur quiconque fronce les sourcils sur le Violent, Party Girl ou Johnny Guitar.

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  11. J'arrive sur la fin sur un débat un peu foireux, non? Même si je suis pas fou fou de Fuller (40 guns et le port de la drogue quand même!)et assez fan de Pechinpah (a peu près tout) les comparer me parait aussi absurde que de comparer les frères Taviani et le frères Cohen...

    Sinon, rien à voir et vivement recommandé, le rodeur de Losey (The Prowler) pour les amateurs de films noirs bien tordus, la direction d'acteur est démente et certaines séquences m'ont étrangement fait pensé à Ray. Non, non je ne lance pas un débat Losey vs Ray... j'adore les deux et ils n'ont rien à voir.

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  12. Karine, une carrière de diplomate te tends les bras.
    Toujours rien à voir, mais c'est encore mieux comme ça, je viens de découvrir (rires d'une partie de DinD) Prime Cuts de Michael Ritchie avec Lee Marvin et Sissy Spacek (si quelqu'un pouvait dire à Carla Bruni que vouloir imiter Sissy est une spirale d'échec): mais c'est juste mortel, ce truc!!!!!!!

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  13. Moi tu sais j'ai toujours pas vu le grand bleu ni la grande vadrouille... Prime cuts c'est super, tente également Downhill Racer du même Richie, avec un Redford (pour une fois supportable) dans le rôle d'une machine à gagner... un chef d'oeuvre.

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  14. L'essentiel, c'est de réussir à toujours rater les Enfants du paradis...

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  15. je lis ça qu'aujourd'hui: que ça vole bas, tout ça .... j'ai revu white dog en le présentant à beaubourg il y a un an ou deux, et je pense toujours, comme au moment de sa sortie, que c'est le SEUL bon film des années/misère de fuller (qui est par ailleurs un cinéaste mille supérieur à peckinpah -i shot jesse james, park row, fixed bayonnets, the steel helmet, pick up on south street, merrill's marauders, the baron of arizona, la maison de bambou, le jugement des flèches,une dizaine de chefs d'oeuvre dans le désordre de ma mémoire amoureuse qui se fait la malle)
    je l'ai aussi très bien connu quand il avait toute sa tête (hollywood, 1963, 1964, 1965, l'essentiel de mes premiers entretiens sont dans PRESENCE DU CINEMA), il était fou, intelligent, généreux, un homme merveilleux, malheureusement trop fasciné par l'europe qui l'a réduit à l'état de légume à cigare, après avoir inspiré ses films "nouvelle vague" surestimés (naked kiss, shock corrdor)par les CAHIERS, dont les louanges lui sont montées à la tête ... ....

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