Saturday 12 May 2012
Alain Jessua, La Vie à l'Envers, 2007
"Dans la salle de bains, je me rasais à toute allure pendant que Viviane téléphonait avec Nicole. Elle en avait sûrement pour un bout de temps et je voulais m'en aller avant qu'elle ne me demande de sortir avec elle. Mais, pour une fois, elle n'a pas été bavarde. Au moment où je partais elle m'a annoncé en souriant que Fernand nous prêtait sa voiture et qu'on pourrait faire une balade en amoureux à la campagne.
- C'est merveilleux, n'est-ce pas ?
Je ne lui ai pas dit le contraire.
On a pique-niqué dans un coin plutôt isolé de la forêt de Rambouillet, au bord d'un étang. Le ciel, l'eau, tout était gris.
Viviane a bu pas mal de rosé et s'est bientôt endormie sur mes genoux. Elle souriait en dormant, la bouche ouverte, un peu comme un petit poisson. J'ai regardé autour de moi. Toujours la même chose : la campagne j'en rêvais toute l'année et quand j'y étais, je m'embêtais. La poésie du petit moineau et du saule pleureur, je n'y comprenais rien." (pages 33 et 34)
Alain Jessua, La Vie à l'Envers, 2007, Éditions Léo Scheer
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Je ne vois pas pourquoi je lirais un livre qui ne fait que répéter mes pensées ?! Et le clocher de mon église me dit qu'il est temps de sortir alors au revoir je m'en vais retrouver mon ami Renoir .
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