Sunday, 26 September 2010
Jerry Berndt, Insight, 1967-1989
Son père tenait un café dans le Wisconsin.
Lui s’est contenté de faire l’essentiel de ses photographies des années soixante et soixante-dix dans les bars de Boston, considérant ces lieux comme une « zone de combat ». Avec soi-même, avec la solitude, avec le whisky, avec l'ombre qui gagne du terrain. Les photos de Jerry Berndt ont ceci de paradoxal qu’il est nécessaire, pour en apprécier les contrastes, de les exposer à la pleine lumière du jour - quand elles ne font que condenser le bruit mat et solitaire de la nuit. Sur le mur de l’une d’elles, on peut lire l’inscription The war is over. La guerre est finie. Et comme en dessous on y voit un pochard éberlué, assis sur un carton posé à même le caniveau, en pleine léthargie petit matin, on devine que la guerre a été une fois de plus perdue.
Jerry Berndt, Insight, Steidl, 2008
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c'est vrai? la guerre a été encore perdue?
ReplyDeletela photo noir et blanc, le roman (brett easton e.) noir et blanc, la musique noir et blanc ... quand te mettras-tu à la couleur?
ReplyDeleteQuand il fera si pale dehors qu'elle me manquera, je sais pas, Louis...
ReplyDeleteCela étant, Le B.E.E. est amer, mais plutôt très très bleue... Tu le vois en n/b, toi?
ReplyDeletenon, je te vois toi en noir et blanc sixties, l'époque où le cinéma en tant que tel a cessé d'exister .. question de mood, d'âge, de génération ... à chacun sa mélancolie, si tu veux ...
ReplyDelete@louis: Sincèrement, non: je vois pas.
ReplyDelete@lacasinegra: parfois, le dimanche... et regagnée le lundi
le noir et blanc ç'est la vraie couleur
ReplyDeletela nuance