Le quote Budd Shulberg posté la semaine passée par karine m'a fait penser à ça...
« On le connaissait sous le surnom du Balafré et il suggérait une époque qui était devenue rapidement reculée avec son feutre gris des faubourgs et son grand foulard blanc en guise de cravate.
La piste restait vide, avec des femmes et des clients en bordure pour l’admirer. Chaque soir il honorait, l’une après l’autre, les pistes de danse de la ville et touchait à chaque représentation les vingt pesos stipulés.
Et chaque soir cette marée sonore, visuelle et distrayante qui nous emportait, culminait et prenait gracieusement congé sur quelque chose appelé Conga et qui consistait en un défilé où chacun, derrière l’autre, serrant les flancs de celui qui était devant et serré de la même manière par un autre être humain, parcourait la piste en formant un grand serpent d’imbéciles heureux qui criaient « Conga, conga, conga » jusqu’à ce que les musiciens en aient marre et rangent leurs instruments. »
Juan Carlos Onetti, C’est alors que, traduit de l’espagnol par Albert Bensoussan, Gallimard, 1989.
Saturday, 29 January 2011
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