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Disorder in Discipline-



Monday 15 June 2009

Dan Jenkins, Semi-Tough, 1972


Devrait-on consacrer un blog a part entiere aux notes de bas de pages, aux references, aux films et aux bouquins, aux personnages croises dans l'immense Freelance de P.Garnier. Apres Harford et son Merdier, auquel Garnier, consacre un bon chapitre, Jenkins et son Semi-Tough. Qualifie en note, page 32 de "meilleur roman sur le foot americain". Bof, ca suffit largement quand on sait que Jenkins frequenta Grover Lewis a Fort Worth et quand on lit "meilleur..." sous la plume de Garnier. Ca fait un peu fan, vrai mais pas beaucoup de journaliste/critique nous auront fait decouvrir autant de trucs. Dont acte. "Meilleur roman sur le foot americain", on ne dispose pas de point de comparaison, affaire reglee. Roman sur le sport? je cherche, je ne trouve pas grand chose non plus.
Donc reste juste, un chouette chouette bouquin, bien plus touchant qu'on ne voudrait le croire. En effet, Billy Clyde Puckett, football stud, phallocrate texan, raciste ricain de base, qui se la raconte sur 200 pages, en vrai, dur dur. En faux aussi, dur dur, cible trop facile. Semi-Tough (tout est dans le titre, presque faux dur) n'est pas une denonciation pseudo ironique des horreurs (rassurez-vous, il y en a des belles quand meme) pre et post-vestiaire de la NFL. Non non. C'est un roman super americain, un peu comme on qualifiait un certain cinema US 70's (parenthese: Semi-Tough fur adapte en 1975 par Michael Ritchie, cineaste tellement bien en debut de carriere, Prime Cuts, Smile, et un autre bon film de sport, Downhill Racer avec Redford). On y croise ce qu;'on y croise ailleurs : malaise du male, malaise racial, pouvoir du sexe et du fric... Mais comme Jenkins/Puckett a le point de vue d'un footballer Texan, la weltanschauung est plus nouvelle (et, et oui, plus drole) que celle d'un weathermen westcoast ou un intello NYC. Le roman passe la barre de la comedie trash et intelligente (c'etait deja pas mal), et miraculeusement, touche. Je l'avoue, j'ai eu du mal a me separer de mes nouveaux amis, totalement infrequentables, Puckett, Shake et Barb. Les presentations sont faites...

"Shake Tiller has said that if I was black I would not be though of so much as any kind of hell and it would hurt me in the pocketbook. He's probably right.I wish that I was black sometimes, not because it would make me any faster, but becasue lot of my buddies on the Giants are spooks who don't really enjoy being spooks. I don't think I'd let the worldjack me around so much if I was a spook, but then I can't really say."

Dan Jenkins, Semi-Tough, Signet.

5 comments:

  1. Semi-Tough: un film réunissant Burt Reynolds et Kris Kristofferson ne se refuse pas. Merci pour la piste.

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  2. Suivant vos recommandations indirectes, j'ai regardé "Prime Cut", "Badlands" et "The Swimmer" ce dimanche pluvieux passé. Tout les trois - la classe! It made my weekend.

    Garnier - sur le haut de la pile, hop hop.

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  3. Je repensais à ton histoire de bouquins sur le sport. Mettons de coté la boxe, qui a eu ses maîtres (Ring Lardner dans les années 20 et Fat City de Leonard GArdner dans les 70 - la proximité phonétique entre les deux noms devra un jour ou l'autre donner un post commun qui les confondra à travers les âges) et la corrida (Ernest...), je me souviens mal mais je me demande si Richard Meltzer dans sa volonté d'écrire sur tout ce qui fait l'Amérique n'a pas fait quasi un livre entier sur le football américain - à moin que ça ne soit le base ball. Même chose pour les 70 premières pages très démonstratives de Outremonde de Don Delillio - pas vraiment celui de ses livres que je préfère. Non.. mon bouquin préféré sur le foot américain reste Teasing Twins, un roman porno signé d'un certain J.T. Watson (ça sent le pseudo..) sorti en 1977 chez un éditeur de pulp de San Diego: Greenleaf. Deux soeurs nymphomanes qui se tapent toute l'équipe du college. Les scènes vestiaires sont hyper biens. Les descriptions de match, en revanche, c'est pas tout à fait ça... voire assez vite expédiées (deux lignes, pas plus). Recommandé néanmoins.

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  4. in a Harlem cabaret
    six long headed jazzers play
    a dancing girl whose eyes are bold
    lifts high a dress of silken gold

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