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Friday, 13 March 2009

Rudolph Wurlitzer, The Drop Edge of Yonder, 2008

On avouera notre ignorance de la litterature western. On peut soupconner qu'elle se limite, contrairement au roman noir, a de la pulp fiction bon marche, surannee, seulement si affinites. Bien sur, certains ecrivent dans l'ouest (McCarthy), mais la, c'est un truc un peu different. The Drop Edge of Yonder est bien un western, plus que beaucoup d'autres en tout cas, mais bien loin de Buck Rogers...
On pourra pour une fois jouer aux jeu des associations, parce que c'est, ici, une bonne a introduction a un bouquin impressionant. Alors:

le Keoma de Castellari
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Celine (vernaculaire)
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Conrad d' Au Coeur des Tenebres
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La Conjuration des Imbeciles
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The Proposition, western australien ecrit par Nick Cave.
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Patti Smith, Burroughs et Dennis Cooper sont fans declares de Wurlitzer

...pourrait etre une formule. Il en existe des centaines d'autres puisque Wurlitzer ne vous fait pas prisonnier. The Drop Edge of Yonder est un livre violent (mais pas spaghetti), drole, sale, mystique, realiste fantastique,un beau bordel... C'est surtout une grande histoire d'amour entre un outlaw et une pute (ce sont les plus belles, comme il se doit). Si le livre peut derouter dans ses premiers pas (confus, hache, sauts de pages et de puces), c'est juste un rhythme a prendre. Le vrai cadeau, outre le rappel en ces triste temps de la verite de l'amour fou, c'est la langue de Wurlitzer, langue de putes, de bandits, d'indiens, mexicains, de marins et de prisonniers, la conquete de l'or par son argot:

"Gold? This coon has picked up more oro and Sonoma lightning than you can shake a stick at. Made and lost more than one fortune. Even place gold nuggets on the dead eyes of a mexican girl gut-shot in Sonora fer' givin a poke to the wrong customer at the wrong time. Gold was my music, my fiddle and my piana, all seranadin' the clink of pick axes and the grind of shovels, washin' pans and rockers-all shakin' for pay dirt. (...)Yes sir, I've been on the Feather and South Fork and down to the Agua Fria, went bust on the Mariposa, struck pay dirt on Sullivan's Creek, bought me a saloon and lost it the next week in Placerville, struck a fat vein north of Virgina City and was robed down to my boots by my partner; took me a year before I nail his scalp to the church door in Sutterville. Spent very haul faster'n made it. Call it what you want: trailing for salvation, or any damn thing.





Rudolph Wurlitzer, The Drop Edge of Yonder, Two Dollar Radio.



1 comment:

  1. Merci Gatitox: Wurlitzer est un génie, mais ses livres ne sont plus traduits en France depuis longtemps. Bourgois en avait sorti quelques uns vers 1994, dont NOG, vraiement un des meilleurs romans sur les effets de l'acide - au sens où quand on le lit on se sent vraiement sous acide. C'est aussi le livre qui a le plus influencé le cinéaste Monte Hellmann. Wurlitzer a aussi pas mal bossé avec Peckinpah, surtout sur Pat Garrett.. Un héros.

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