Je n'arrive pas à dormir dans l'avion,donc je lis;surtout la presse,et l'avion est peut être le seul endroit ou je puisse lire Le Monde de fond en comble.
Cahier littéraire,je tombe sur une critique d'un auteur qui m'est inconnu(et qui vit à Londres).Daniel Depland(le type écrit depuis 1969).Deja son nom me plait(et son rhytme de publication aussi:un peine à jouir).
On le compare à Violette Leduc(j'aime le nom aussi)que je ne connaissais pas non plus,mais le titre de son roman le plus connu "La bâtarde",ça me parle.(je suis dessus)
"En voie de disparition" est un roman d'outre tombe,court.
84 pages,pour décrire un entre deux.Le narrateur est mort,mais pas vraiment.Si ç'est l'enfer,ç'est horrible.On a plus de nom,juste de vagues souvenirs,et une sensation de son corps(en charpie).La mort est un prolongement de la vie,en perdition.La vie pendant la mort.La mémoire qui perdure.La memoire des souvenirs,mais une "mémoire molle".Très angoissant.Plus féroce que Houellebecq:"Quand j'étais vivant,j'avais tendance à me dire à quoi bon vivre.Maintenant que je suis mort,je serais enclin à me dire à quoi bon être mort."
Bon ça va va,je devrais me reveiller demain,tôt.Alors stop.
On dort quand on est mort?Demandez à Depland...
"Je me retrouve sur le seuil d'un dur réveil:rien de grandiose,de tragique ou d'inspiré dans l'ivresse dont je tirais gloire.Pas de recours du côté de l'oubli,je n'étais qu'un pitoyable pitre qui,de verre en verre,se noyait dans le ridicule en se prenant pour un maître à penser.Ma vanité s'en souvient très bien:se croire plus intelligent qu'on l'est est si enivrant qu'on ne peut s'arrêter d'arroser ça.C'est le ridicule qui a dû finir par me tuer"
Daniel Depland, En Voie de Disparition, Denoel, 2009.
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