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Sunday 15 February 2009

Roberto Bolano, 2066, 2009.

On entretiendra une relation forcement une relation particuliere avec Bolano, heros mort , comme les vrais, trop jeune. De toute facon, comment pourrait il en etre autrement vis a vis de celui qui met au centre de son oeuvre l'oeuvre litteraire elle meme (si il n'avait pas d'humour et n'aimait pas autant le cul, on oserait presque un meta-fiction) et la violence; vis a vis de celui dont on a souvent jalouse les idees (les fausses biographies de La Litterature Nazie en Amerique du Sud), parfois meme la vie (emprisonne au Chili, poete post punk au Mexique, junk litteraire a Barcelone). Chez lui, tout est a ecrire et tout est a lire.

Avec Bolano, la disparition et la quete sont au centre de l'oeuvre. Mais si pour Les Detectives Sauvages, le picaresque dominait, 2066 est sombre et dantesque, comme si traces d'Ellroy ou Pearce noircissaient l'heritage sud -americain. Ce long livre post mortem, divise en cinq modules, n'est pas a resumer mais tout ce qui compte est encore une fois la: poesie, mort, sexe, politique.
Alors Borges, toujours aussi, mais peut-etre moins qu'auparavant, Bolano affinant plutot son "reportage fiction" qui nous touche tant, ce parler vrai sur ce qui n'existe pas. Les 300 pages de medecine legale qui constituent le pan central du bouquin peuvent sembler difficiles a avaler mais elles sont fondamentales: rarement la durete du monde, globale, et le comment y faire face intimemement auront eu une telle voix cinemascopique. Un vrai chef d'oeuvre, pas abordable, mais assez incroyable.

"[I]t was the fear that afflicts most citizens who, one fine (or dark) day, choose to make the practice of writing, and especially the practice of fiction writing, an integral part of their lives. Fear of being no good. Also fear of being overlooked. But above all, fear of being no good. Fear that one's efforts and striving come to nothing. Fear of the step that leaves no trace. Fear of the forces of chance and nature that wipe away shallow prints. Fear of dining alone and unnoticed. Fear of going unrecognized. Fear of failure and making a spectacle of oneself. But above all, fear of being no good. Fear of forever dwelling in the hell of bad writers."

Roberto Bolano, 2066, Christian Bourgois (fr.), Farrar/Strauss Giroux (eng), superbe edition en 3 volumes, 2009.

PS: Pour les fans, un bel article "a la maniere de":http://quarterlyconversation.com/roberto-bolano-the-geometry-of-his-fictions

4 comments:

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  2. pour les fans:

    http://quarterlyconversation.com/roberto-bolano-the-geometry-of-his-fictions

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  3. jeudi chez parallèle, je voulais trouver qqs uns des livres ou auteurs évoqués ici. et puis je me suis dirigé vers les disques.

    j'étais impressionné par les livres, je me sentais pas assez intelligent pour demander conseil au libraire ni pour lire ce dont il est question. pis j'ai parlé à un des libraires, un monsieur "au poil gris" :-) adorable, qui parle bien des livres. je lui ai demandé s'il avait un livre que je ch. à lire de lipovetski "l'empire de l'éphémère". il l'avait pas; alors j'ai repensé aux livres évoqués ici. et me suis dit que les livres d'art n'étaient pas dans mes moyens. alors me suis "rabattu" sur "du" bolaño en demandant conseil au libraire;

    il parle vraiment très bien des livres. il cherche pas à tout prix à vous les fourguer. il m'a dit que c'était dur à lire, que c'était une écriture lourde, dense, et épaisse. j'ai fui. je lui ai dit que j'avais besoin de légèreté en ce moment.

    je me suis rabattu sur mes 1ers choix : un cd de it hugs back sur too pure et le tirage original de 'hard & sould' de d. tenaglia sur tribal uk (même si j'ai le vinyl d'époque et le retirage cd sur twisted. je voulais juste LE tirage original du cd).

    mais, une fois de plus, et ça se confirme grâce à vous aussi, je sais pourquoi j'ai toujours aimé Parallèles depuis 1995, date de ma 1ère venue à Paris tout seul. Quality beyond comparisonT.

    ps : et, oh ! mon commentaire est très long. j'en suis dsl. ;-)

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  4. merci de m'avoir fait découvrir bolaño. j'ai dévoré "étoile distante" auj. j'y retournerai chez ce romancier.

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