Tuesday, 25 March 2014
Quote : Olivier Larronde, Les barricades mystérieuses, 1946
Pix : Olivier Larronde
« Je me dispute avec le soir fragile et casse,
Casse comme une vitre et j’ai plusieurs cadavres.
On me recueille, on me recolle, et on se lasse :
Je couche avec un coin de mur que mon air navre.
La femme en mouvement a l’air d’une tenture :
La plier, la ranger, puisqu’elle me dérange,
Puisqu’elle me déplie ! me débarrasser d’anges
Geôliers, qui défont et refont mes pliures !
La pluie montre ses dents, exige la lumière
Mon envie de crier, comme un doigt qu’on déplie,
Tire, tire les fils du nez de la mercière
Qui maigrit, mais qui tourne, embobinant la pluie».
Olivier Larronde, Les barricades mystérieuses, L'Arbalète, 1990, p.8.
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