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Disorder in Discipline-



Saturday, 6 June 2009

Ma tour de pise

Voilà, il y a trop de livres et d'abord ceux à côté de mon lit. Ce soir, il y en a deux tours. J'en prends une au hasard et voici ce qui la compose :

Sunnymoon de Blutch (L'Association, 2009)
Réédition des pages de Blutch dessinées au début des années 90, avec une nouvelle couverture pop.

Black Star de James Sturm et Rich Tommaso (Delcourt, 2009)
Un joueur de base ball qui aurait mieux fait de chanter du blues. Les années 30, 40, les Etats-Unis.

Younger Than Jesus (Steidl, 2009)
Catalogue très riche d'une expo à NYC, consacrée à une jeune génération d'artistes. Plus de textes que d'images, parfait.

Une dernière danse de Philippe Morillon (Edition Z, 2009)
Dans les années 80, j'étais un gamin, mais je suis allé au Palace 2 fois. Peut-être 3. Une dernière fois, je me suis fait jeter, j'en suis sûr. Quoi qu'il en soit, je n'avais sûrement aucune chance de croiser Philippe Morillon. Alors, son livre de photos, rythmé par des textes de Barthes (bel article écrit pour Vogue Hommes en mai 1978) ou sur Pacadis et Yves Adrien, ne m'émeut pas par nostalgie ou fantasme. Il me touche par ce qu'il raconte et montre : des histoires de gens qui auraient pu être ceux qui écrivent ou lisent ce blog.

Temps Gelé de Thierry Acot-Mirande (Monsieur Toussaint l'Ouverture, 2009)
Pas d'histoires : en France, il n'y a que trois éditeurs qui savent fabriquer des livres de littérature que l'on a envie d'acheter rien que pour leur design. Deux d'entre eux font de la BD. Le troisième est un éditeur inconnu, mais dont j'adore chaque livre. Celui-ci, dédié à Lydia Lunch, est un recueil de nouvelles. J'en ai lu quelques-unes. Je ne veux pas les lire trop vite. Dans la même maison, je recommande d'urgence la lecture du recueil de nouvelles de Julien Campredon dont le titre seul lui vaut tous les prix de la Terre : Brûlons Tous Ces Punks Pour l'Amour des Elfes.

Freelance de Philippe Garnier (Grasset, 2009)
Bon, rien à dire, sinon que je rechercherais ce livre partout, si les autres disparaissaient et que j'attends de lire Philippe A. à son sujet. Et qu'il faut aussi lire son précédent, Caractères.

Profanations de François Rivière (Seuil, 1982)
Je vais encore chez Gilda et Parallèles, parfois. Parce qu'à chaque fois j'y trouve un livre dont je n'avais jamais entendu parler alors qu'il aurait déjà dû être dans ma tête. La dernière fois, je suis tombé sur ce roman de François Rivière (dont j'adore les BD avec Floc'h) en hommage à HP Lovecraft (je ne peux rien dire sur Lovecraft, je pourrais pleurer).

Arbre du Fumée de Denis Johnson (Bourgois, 2008)
Je veux lire ce livre, je ne trouve pas le temps. Tout comme Zone de Mathias Enard, que j'ai fini par ranger, sans y arriver. Il faut que je le ressorte.

Les Déserteurs de Christopher Hittinger (The Hoochie Coochie, 2009)
Grand format à l'italienne, un dessin par page, un ensemble qui raconte une histoire de gladiateurs et de fauves en Syrie il y a 1700 ans. J'avais adoré la précédente BD de Hittinger, Jamestown, pour son sens du récit et de l'historiographie. Celui-ci m'a l'air plus terrible encore...

Le Cheval Blême de David B. (L'Association, 1992)
Suite de bandes dessinées inspirées par les rêves de l'auteur. Un livre fondateur et toujours poignant. Je le lis chaque soir, par petits bouts, espérant rêver aussi profondément que le noir des récits reproduits ici.

Le Roman Graphique des origines aux années 1950 de David A. Beronä (La Martinière, 2009)
Tout juste acheté, à peine regardé, cet après-midi, au Monte-en-l'air.

Engin Explosif Improvisé de Loulou et Kiki Picasso (l'Association, 2009)
Le livre du mois, de l'année, qui reproduit les Animaux Malades de 1977 et des travaux actuels.

2 comments:

  1. lis absolument le garnier... c'est marrant, j'ai eu le meme probleme avec le Dennis Johnson alors que c'est typiquement le livre que je lis fissa... quand je vois ta tour, je me dis qu'heureusement que je ne lis plus (ou presque) de bds...

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  2. C'est drôle: Même blocage/retard sur le Dennis Johnson: c'était le seul livre qui me faisait envie dans cette gabegie de rentrée littéraire 2008, et je ne l'ai toujours pas fini (je me donne l'été pour le recommencer, avec le Merdier et Putain de mort, histoire de faire le tour de la question, en se repassant des vieux Jan & Dean safranés). Le Morillon est un très très beau livre, qui ne vaut pas son Ultralux d'époque à l'aérographe (avec texte d'Adrien couché en une après-midi) mais qui redonne envie de vivre et marcher dans Paris, et là on touche à l'exploit

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